Je vous les partage car non seulement ça fait du bien de lire ce genre des lettres mais aussi parce que ce qu’elle écrit est beau et nécessaires!! Merci Maryvonne.

 

Barrières

Merci !

Je veux vous dire merci, sincèrement merci.

J’étais là hier soir avec ma fille et mes petites-filles, je reviens ce soir avec mon petit-fils, il le faut.

Je ne sais pas si elle sera aussi forte ce soir pour la deuxième, mais ce que je peux dire c’est que je n’ai jamais éprouvé une émotion aussi intense au théâtre. Vous m’avez touchée au plus profond et j’ai mis du temps à calmer mes sanglots.

« Barrières » votre pièce subtile, sans mots, avec la voix, quelle voix, avec ces dix corps présents, forts et fragiles, qui jouent chacun sa partition, qui veillent à l’autre en permanence, sans souci de se montrer mais avec l’exigence de la justesse à chaque instant pour faire apparaitre ce qui nous attend, ce qui nous dépasse, ce qui ne peut se représenter, ce que nous pouvons saisir du plus petit geste de notre humanité.

Du début dans cette voix qui s’élève dans sa pureté accompagnée des notes enfantines, jusqu’aux sourires partagés de tous les corps avant le noir, c’est pour moi le plus évident plaidoyer contre la bêtise – pour l’intelligence du cœur, contre l’égoïsme – pour la générosité. Notre monde est à partager, il est urgent de le comprendre et de tout faire pour le garder commun. Voilà ce que vous dites avec pudeur, sans effets, dans une superbe évidence.

Il y a encore beaucoup d’autres choses à dire, que j’aimerais vous dire sur l’ensemble et chaque détail, sur la lumière et sur le son, sur la sobriété et l’efficacité de la scénographie, sur tout…

Mon seul regret est que deux représentations, c’est trop peu. Je ne sais où vous emmènera la tournée que vous allez entreprendre tous ensemble, mais je forme le vœu que vous puissiez présenter Barrières à Bruxelles, au Parlement européen. VITE !

Maryvonne